Sur cette page, je vous propose d'aborder certains aspects de la vie en général sous un angle différent. Je vous propose de sortir de nos carcans habituels, de quitter nos préjugés et de REGARDER AUTREMENT... pas avec la tête et nos peurs, mais juste avec le cœur !
L'apparence physique
Nous avons l'habitude d'observer nos apparences physiques en nous demandant si nous sommes beaux ou non, si l'autre est plus séduisant que nous ou non. Et nous investissons beaucoup d'argent et de temps dans le but d'embellir nos corps. De le rendre plus "vendable".
Est-ce de la superficialité de notre part ? Pas sûr.
Je crois surtout que c'est le résultat d'une éducation et d'un formatage. Dès notre naissance, les premiers commentaires de notre entourage concerneront notre apparence physique. En grandissant, on cherchera à nous rendre présentables. Dès l'adolescence, certains de nos choix et de nos opportunités seront influencés par notre apparence physique.
Qu'est-ce que cela dit de nos sociétés ? Qu'elles valorisent l'apparence physique avant nos compétences et nos personnalités ?
Cependant, il ne tient qu'à nous, individuellement, de modifier cette tendance.
Nous pouvons éduquer nos enfants en les valorisant davantage sur leurs personnalités et leurs capacités. Ce que certains font déjà !
Si je suis un employeur, arrêter d'engager sur la base d'un physique. Est-ce que la première fonction de mes employés est de me permettre de me rincer l'œil ?
Ou apprendre à avoir un regard différent sur nous-mêmes. Oui, je ne corresponds pas aux canons de beauté, mais mes qualités sont ça, ça et encore ça !
Pourquoi se limiter à être de belles et identiques coquilles vides alors que nous pourrions être de magnifiques et uniques coquilles pleines de différentes saveurs ! Magnifiques par leurs authenticités, leurs qualités et leurs histoires.
Cela ne signifie pas que nous devons arrêter de chercher à nous embellir et à nous présenter sous notre meilleur jour. Si cela nous fait du bien et a de l'importance pour nous, ne nous gênons pas ! Personnellement, j'adore me maquiller et porter de beaux vêtements!
Mais embellissement ou pas, ne faisons pas de notre apparence physique une priorité. Arrêtons de sacrifier notre santé au nom d'une opération chirurgicale qui n'aura pour but que de rendre notre nez identique à de milliers d'autres nez. Un nez qui ne sera plus jamais l'expression de moi-même, mais juste l'expression d'une mode passagère.
N'oublions pas que nous sommes bien plus qu'un visage, qu'une poitrine ou qu'une paire de fesses. Nous sommes avant tout un être vivant, une personnalité, un regard sur l'existence, une conscience qui a quelque chose à apporter au monde.
Regardons les diversités de toutes sortes, y compris corporelles, comme des cadeaux, une richesse et non comme des défauts à corriger, à cacher ou à éliminer.
Un corps, une histoire ....
Je m'appelle Wideline. Quelque part, sur mon chemin, la vie m'a ôté la possibilité de me valoriser par mon physique (valoriser : selon les critères de la société). Elle m'a obligée à me présenter et à me regarder autrement. D'une certaine manière, elle m'a fait le plus beau des cadeaux, car elle m'a permis de remplir ma coquille. Là où les préoccupations par mon apparence physique avaient, autrefois, laissé des vides.
Maladie incurable : l'amour à sens unique !
Tout est dans le titre ! Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais cela m'est arrivé à quelques reprises:
Amoureuse d'une personne qui ne m'envisageait pas du tout comme une partenaire potentielle.
Au vu de mon parcours de vie plutôt difficile et en tenant compte de la multitude d'épreuves que j'ai dû surmonter durant mon existence, je peux affirmer, sans prétention, être une femme plutôt forte qui n'a pas peur d'affronter les obstacles et les vérités.
Pourtant, j'ai quand même attrapé plusieurs fois cette maladie de l'amour à sens unique.
Inconsciemment, j'ai laissé mes sentiments pour l'autre devenir mon bourreau. J'avais beau comprendre les mécanismes de contrôle qui peuvent exister lorsqu'une personne fait de nous sa victime, j'étais incapable de réaliser que j'étais devenue la victime de mes propres sentiments amoureux.
Ces sentiments me faisaient adopter des comportements parfois inappropriés envers l'autre et qui étaient surtout dans le manque de respect par rapport à moi-même.
Lorsqu'on écrit régulièrement à une personne qui lit les messages, mais ne nous répond jamais, il est clair que cette personne n'a pas suffisamment de considération pour nous, pour prendre la peine de répondre ou que c'est sa manière à elle de nous faire comprendre qu'elle n'est pas intéressée.
Et pourtant... on continue à le faire.
Que disait Albert Einstein déjà ? "La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent" ?
Si, comme moi, vous avez vécu cette douloureuse expérience, je vous pose la question : êtes-vous fou ?
Pourquoi je parle de maladie incurable ?
Une part de moi était raisonnable et consciente qu'il ne se passera jamais rien avec cette personne. Il m'arrivait d'aller me coucher en pleurant, car je comprenais que je vivais dans une illusion concernant cette personne.
Mais au petit matin, ma lucidité s'était déjà envolée ! Je me réveillais de bonne humeur, la tête pleine de théories expliquant le silence ou les réactions de cette personne. Je la suivais régulièrement sur les réseaux sociaux à la recherche d'une publication de sa part ou d'une photo me permettant d'en savoir un peu plus sur sa vie du moment. Il m'est arrivé de lui faire des propositions de rencontre ou de collaboration sans me rendre compte que je le faisais uniquement pour me rapprocher d'elle.
Cependant, j'ai essayé de me débarrasser des sentiments que je ressentais pour cette personne. Mais rien à faire. Cela revenait comme un boomerang ! Comme une maladie incurable.
Pendant une période plus ou moins longue, la maladie nous laisse tranquilles. On croit parfois avoir trouvé LA solution. On espère en être débarrassé pour de bon. Mais à un moment donné, on rechute et on s'aperçoit que cette maladie est toujours présente et qu'elle s'était juste mise en sourdine.
Alors quelles solutions ?
Il y a quelques années, je vous aurais dit d'attendre de tomber amoureux/se d'une nouvelle personne. Avec le risque de répéter le même schéma avec le nouveau partenaire potentiel. Bien que cette solution ne soit pas saine, elle a au moins le mérite de vous aider à laisser partir les sentiments que vous aviez pour cette ancienne personne.
Mais, elle ne vous aidera pas à évoluer. Et c'est quand même sympa de réaliser qu'on a réussi à grandir entre deux relations ou sentiments amoureux.
Aujourd'hui, mon point de vue est très différent :
Sur ce site internet, on aime bien essayer de regarder les choses autrement, sous un autre angle. Alors, je vous propose de diriger ce regard différent, pas sur l'autre, mais sur nous-mêmes.
Qu'est-ce que cela dit de moi lorsque je tombe régulièrement sur ce type de relation à sens unique ?
Première hypothèse :
Il n'est pas impossible qu'au fond de nous, il y ait un besoin de reconnaissance. Pas le type de reconnaissance qui dirait : "bravo, tu as fait du bon travail !" Non. La reconnaissance qui dit : "je te vois, tu comptes pour moi, tu existes pour moi. "
J'ai remarqué qu'au contact de ces personnes, je répétais, à chaque fois, le même schéma : je me mettais en mode "transformation et performance" pour mieux la séduire : par exemple, si je trouvais la personne particulièrement brillante intellectuellement, alors je cherchais à m'instruire davantage en espérant lui plaire.
La deuxième hypothèse, certainement complémentaire à la première :
Le besoin d'être protégé. Toutes les personnes avec qui j'ai entretenu cette pseudo-relation à sens unique avaient toutes en commun le fait d'être des personnes charismatiques. Je les admirais toutes pour quelque chose. Que ce soit pour leur intelligence ou leur attitude. Elles dégageaient un certain respect et une certaine forme d'autorité par leurs présences. J'avais l'impression qu'auprès d'elles, je pourrais me sentir bien et en sécurité. Un sentiment de sécurité que je n'arrivais pas à dégager par moi-même.
La 3ème hypothèse, également, complémentaire aux deux premières :
Je voyais en ces personnes la solution à mes problèmes. Je me projetais dans des scénarios en imaginant la vie merveilleuse que je pourrais vivre à leurs côtés lorsqu'elles prendront conscience qu'elles m'aiment aussi. Je restais en attente, persuadée que ma vraie vie commencerait lorsque ces personnes viendront à moi.
Sur la base des hypothèses mentionnées ci-dessus, je vous propose la solution suivante : devenez ce que vous attendez de l'autre :
Vous désirez être accompagné d'une personne charismatique ? Alors, travaillez sur vous, prenez de l'assurance et devenez ce personnage charismatique.
Vous désirez qu'on reconnaisse votre existence ? Alors, travaillez émotionnellement sur vous et apprenez à exister pour vous-même, même lorsque vous êtes à l'abri des regards.
Vous désirez vous sentir en sécurité ? Alors, développez votre autonomie. En apprenant à faire un maximum de choses par vous-même, vous aurez davantage confiance en vous et vous ressentirez moins ce besoin d'être sauvé par les autres.
Et enfin, n'attendez pas l'arrivée d'une personne pour commencer à vivre pleinement votre vie. Partez du principe que chaque jour est un recommencement. Donc, recommencez chaque jour à vivre le mieux que vous pouvez.
Selon notre profil émotionnel, nos insécurités internes nous ont appris à reconnaître une solution uniquement lorsqu'elle vient de l'extérieur.
Et si on essayait de s'aider un peu, en commençant par comprendre que la toute première solution n'est rien d'autre que notre propre personne.
Aussi extraordinaire que soit l'autre, il ne nous amènera jamais autant que ce que nous pourrions nous amener à nous-mêmes en acceptant de nous auto-valider.
Êtes-vous la personne follement aimée ?
À la lecture de ce texte, peut-être que vous avez reconnu le profil de quelqu'un qui vous court après.
Il est possible que vous vous sentiez flatté par l'attirance et les sentiments que cette personne ressent pour vous. Toute cette abondance d'attention juste pour vous ! Cela peut énerver, mais cela peut également faire beaucoup de bien. Cela gonfle l'estime de soi.
Quel que soit votre point de vue par rapport à cette personne, je vous propose de vous mettre à sa place :
Êtes-vous en capacité de ressentir la souffrance vécue par cette personne ?
Elle qui vous attend impatiemment et qui est certainement prête à faire n'importe quoi, parfois allant jusqu'à s'humilier pour passer du temps avec vous. Juste pour un regard, un mot, une petite attention de votre part.
Si cette personne ne vous intéresse pas d'un point de vue amoureux, je vous encourage à le lui dire clairement et dès le départ. Selon l'illusion dans laquelle elle est enfermée, il est possible qu'elle ne comprenne pas. Mais il faut quand même être honnête et clair avec elle. Il faudra peut-êre répéter votre message à plusieurs reprises. C'est important de le faire, déjà, pour vous afin d'avoir la conscience tranquille. Mais aussi pour elle, pour l'aider à comprendre. Ne jouez pas avec ses sentiments. Ne soyez pas ambigu. Ne profitez pas de la situation pour l'utiliser d'une manière ou d'une autre. Ce serait cruel.
Gardez en tête que vous avez en face de vous une personne qui n'est pas en capacité de se protéger et d'agir sainement dans son intérêt (dans le cadre amoureux uniquement). Vu sous un certain angle, cette personne est malade. Elle a une maladie d'amour. Sachant cela, est-il encore possible de chercher à profiter de la situation?
La discrimination
Quelle que soit la raison pour laquelle vous êtes victime de discrimination, il s'agit d'un sujet très délicat ! Émotionnellement, le sentiment d'être rejeté sur la base de ce que l'on représente est très douloureux. C'est un sentiment d'injustice.
Discriminer une personne, qu'on en soit conscient ou non, c'est une manière de lui dire : "tu n'es pas comme moi, donc tu n'as pas le droit d'exister" ou "tu n'es pas comme moi, donc tu n'as pas le droit de vivre comme moi ou au même endroit que moi"
Afin d'étayer le sujet, je vous propose une brève présentation de moi-même basée sous l'angle des apparences :
Je suis une femme :
Pas toujours facile au quotidien. Certaines personnes peuvent avoir un point de vue très arrêté sur ce qu'une femme a le droit d'être, de dire et de faire ou non.
Au moment où j'écris cet article, nous sommes le 20 août 2025. À la radio, on nous a annoncé que dans le canton de Neuchâtel, un homme venait de tuer sa femme et ses deux filles. Et à ce jour, depuis janvier 2025, la Suisse compte déjà 18 cas de féminicide.
Quels que soient nos contextes de vie, nos origines ou nos appartenances religieuses, être une femme a toujours été difficile. Difficile pour TOUTES les femmes, sans exception. La vie des hommes n'est pas évidente non plus, mais lorsqu'une société souffre, les femmes et les filles sont souvent les premières victimes des dysfonctionnements que cela engendre.
Je suis noire (donc l'apparence d'une personne venant de l'étranger) :
Pas facile, non plus, selon où et au contact de quel type de personnes on évolue.
Petite anecdote :
Dans une ancienne activité professionnelle, une collègue m'a dit, avec beaucoup de naturel et d'assurance, comme si c'était tout à fait normal qu'elle l'exprime : "Toi, tu ne seras jamais d'ici, tu n'es pas née ici."
Je suis handicapée (amputée d'une jambe, j'ai renoncé à la prothèse) :
Pas toujours évident, mais curieusement, plus facile à vivre que d'être dans la peau d'une femme noire. Car le handicap peut parfois générer un sentiment de pitié chez certaines personnes ou au contraire de l'admiration par rapport au courage que cela demande au quotidien.
Alors que la couleur de peau, l'origine, l'appartenance religieuse, l'orientation sexuelle ou le genre génèrent plus facilement de la méfiance ou de la haine chez d'autres.
Petites anecdotes :
Dans une ancienne activité professionnelle, un collègue m'a dit : "si on était aux États-Unis, on ne pourrait pas te virer, parce que tu es une femme, tu es noire et handicapée."
Dans le cadre de ma vie privée, malgré le fait de vivre sur une seule jambe, j'ai la formidable chance d'avoir un corps qui fonctionne très bien et qui est relativement peu douloureux comparé à d'autres personnes vivant également avec un handicap physique quel qu'il soit. De ce fait, je m'impose peu de limites concernant les activités que je pratique. Mais parfois, ma facilité de mouvement suscite des interrogations. On a cherché à savoir si je perçois ou non une rente d'invalidité.
Quant au handicap en général, ce qui peut, occasionnellement, perturber certains, c'est qu'il y ait un éventuel abus des aides sociales. Sous-entendu : "tu as le droit d'être handicapé, mais il ne faudrait pas que tu vives mieux que moi. Dans le cas contraire, je me donne la mission de rétablir cette injustice".
Comme auprès de tous les systèmes d'aide, il existe réellement des abus.
Mais de ma propre expérience personnelle et professionnelle, j'ai surtout constaté qu'un grand nombre de personnes sont paniquées lorsqu'on leur annonce que leur situation de santé exige le dépôt d'une demande de rente d'invalidité. Ils ont l'impression que leur monde s'écroule.
Certains souffrent pendant des années avant qu'une décision ne soit prise.
Il est très fréquent que cette décision soit un refus, car le droit à une rente d'invalidité n'est pas calculé sur le niveau de souffrance de la personne. Mais sur le pourcentage de la perte de revenu qu'elle rencontre à cause de sa situation de santé.
Et si la perte de revenu est trop faible (si je ne me trompe pas : < 40 %), il n'y a pas de rente. Donc une personne très handicapée ayant eu de faibles revenus avant la demande peut se voir refuser une rente ou en obtenir une d'un montant très faible alors qu'elle souffre le martyre.
Et à contrario, une personne moins handicapée, mais ayant eu d'importants revenus avant le dépôt de la demande de rente, se verra peut-être calculer un pourcentage d'invalidité plus grand avec un montant plus élevé. (Pour en savoir plus sur les rentes AVS/AI: https://www.ahv-iv.ch/fr/)
Les conditions autour de la rente d'invalidité sont tellement contraignantes que certaines personnes préfèrent y renoncer dès le départ afin de conserver une certaine forme de liberté professionnelle. Quitte à poursuivre une activité lucrative dans la souffrance.
Sans compter le poids du regard que la société peut parfois porter sur les personnes bénéficiaires d'une rente, quelle que soit sa nature.
Je suis chamane:
Pas toujours évident à assumer selon l'ouverture d'esprit de la personne avec qui je parle. Il y a énormément de fausses croyances autour des chamans, sans compter l'étiquette de "charlatan" rapidement posée par certains sans faire l'effort d'apprendre à connaître ou de comprendre.
Petite anecdote :
J'ai eu droit à des clients "mystères " dans mon cabinet. Sans doute dans le but de vérifier mon honnêteté. Dont une personne qui n'avait même pas pris la peine de consulter mon site internet pour avoir un minimum d'informations sur moi et mes prestations. J'en ai déduit que ce client avait été envoyé par une personne qui me connaît et qui voulait me tester. Et une autre qui tenait absolument à me faire savoir qu'elle possède un logement très luxueux et qu'elle gagne très bien sa vie...
J'ai été adoptée:
Pour certaines personnes, un enfant adopté est forcément un enfant à problèmes. Peu importe qui tu es réellement, ce que tu fais et comment tu le fais. Si tu es adopté, on part du principe qu'il faut s'attendre à ce que tu poses des problèmes. Une étiquette qu'on n'oserait pas, une seule seconde, poser sur un enfant non adopté, même si son comportement laisse à désirer.
Cette étiquette m'a tellement fait souffrir que durant toute mon enfance, je me suis efforcée d'être la plus sage possible. À un tel point que ma mère m'a surnommée "Sainte Nitouche". Une autre étiquette peu flatteuse.
Ma vie en général:
Mon comportement, mes propos et la vie que je mène ne correspondent pas aux divers clichés que certaines personnes, peu ouvertes d'esprit, pourraient avoir me concernant.
Parfois, je remarque que ma présence n'est pas tolérée. Bien que je sois officiellement une Suissesse, que je parle parfaitement le français, sans accent, que mes habitudes de vie soient similaires à celles de beaucoup d'autres personnes, que je ne connaisse rien d'autre que la Suisse et sa culture étant donné que j'y habite depuis mes 6 ans et que j'ai été éduquée dans une famille suisse, il m'arrive fréquemment d'attirer de la méfiance. Ce qui est pris en compte, c'est mon apparence. L'apparence d'une personne qui semble venir d'un pays étranger.
Je suis très fière de mon apparence physique. Dans mon quotidien, je ne me pose pas de question. Je vis comme n'importe quel autre citoyen qui se sent à sa place.
Mais lorsque je suis en contact avec une personne qui me traite différemment, cela me rappelle que mon physique raconte une autre histoire que celle que j'ai dans ma tête.
Cela me permet de me rendre compte de la réalité de toutes ces personnes qui portent un nom de famille étranger, qui parlent avec un accent ou qui ont un visage typé. Pas facile tous les jours pour elles.
Petite anecdote :
Certains ont cherché à vérifier qui je suis (vérification via le numéro de plaque du véhicule, locataire ou non du logement, vérification du nom de jeune fille, …).
Le plus insultant, c'est que ces personnes n'ont même pas cherché à se faire discrètes, comme si elles partaient du principe que je suis trop bête pour comprendre ou qu'elles sont dans leur bon droit et que ce qu'elles font est justifié.
Cela signifie que pour certains (pas tout le monde, heureusement !), la vie que je mène, ce que je possède ou non, mes intérêts et mes capacités intellectuelles ne sont pas en cohérence avec la vie que je devrais mener selon eux.
Et cette problématique est encore plus palpable lorsque je suis en présence d'une personne qui n'accepte pas que je puisse jouir d'un niveau de vie qui semble (d'un point de vue extérieur) similaire à la sienne ou supérieur.
Comment faire face à la discrimination ?
Maintenant que je vous ai présenté mon profil sous l'angle des apparences, nous pouvons tenter de trouver des solutions.
"Tenter ", car nous sommes tous différents et nous ne réagissons pas tous de la même manière, avec la même intensité face à ce type d'injustice.
Certaines personnes semblent avoir été forgées pour encaisser les coups et supporter des situations difficiles dès le plus jeune âge. Il en faudra beaucoup pour les atteindre. D'autres sont peut-être plus sensibles et préfèrent se préserver.
Il n'y a pas de mieux ou de moins bien. Par contre, il faut connaître ses propres limites et déterminer les raisons qui nous poussent à résister ou non.
Voici mes conseils :
1) Rester ou partir ?
La discrimination peut être rencontrée n'importe où. Dans une entreprise, au sein d'un groupe de personnes, dans une ville, dans un village, dans un pays, dans une famille…
Est-ce que je reste ou est-ce que je pars ? La réponse dépendra de plusieurs facteurs :
Le contexte :
Si j'ai envie de partir, est-ce que ma situation personnelle me le permet ? (famille, travail, logement…)
Ma limite :
Par rapport à ce que je suis en capacité de supporter en matière d'impolitesse, de haine, de mise à l'écart, d'insultes… Ai-je atteint ma limite ?
Si oui, cherchez en priorité à préserver votre santé. Je vous encourage à trouver une solution.
La raison de ma présence :
Existe-t-il une raison qui m'oblige ou m'a obligé à être là, maintenant, dans ce lieu ou auprès de ces personnes qui ne me traitent pas avec respect ? Cette obligation est-elle toujours d'actualité, a-t-elle une date de fin ?
Un éventuel danger :
Mes proches ou moi-même, sommes-nous en danger ? Existe-t-il un risque d'agression ou autre ?
Une personne qui écoute vos conversations et surveille vos faits et gestes ne représente, en principe, pas un danger immédiat. Il est possible qu'elle rapporte ce qu'elle entend et voit à quelqu'un d'autre.
Cela est gênant et irrespectueux envers vous.
Si cela ne dépasse pas vos limites et si la personne ne vous surveille pas d'une manière illégale (enregistreurs vocaux, caméras...), je vous conseille de ne pas montrer que vous avez compris que vous êtes surveillé. Faites comme si de rien n'était et contrôlez vos paroles.
2) Faut-il chercher à changer la perception des gens ?
Si vous désirez changer les lois et les perceptions des gens, je vous encourage à le faire via un cadre officiel (associations ou autres). Les moyens et les voies d'actions d'une structure faciliteront le soutien de votre cause et vous serez mieux protégé en tant que personne.
Mais à titre individuel, je vous déconseille de mener une guerre contre qui que ce soit, dans le but de l'obliger à changer le point de vue qu'il a de vous.
D'autant plus si cette démarche consiste à montrer du doigt les failles de l'autre.
Cela ne signifie pas qu'il ne faut pas vous défendre via la voie judiciaire si vos droits ne sont pas respectés. Au contraire, je vous encourage à le faire par respect pour vous-même.
Mais faire respecter ses droits et chercher à modifier les opinions d'une personne n'a aucun rapport. Vouloir changer le mode de pensée d'une personne, cela signifie chercher à l'influencer.
Personnellement, je me positionne contre toutes les formes de violence, quelle qu'en soit la raison.
Si quelqu'un vous frappe, ne le frappez pas en retour. Idem pour les insultes.
Ravalez votre fierté et fuyez la personne. Vous vous défendrez via la voie judiciaire si vous le pouvez.
Et même si la justice n'agit pas, ne vous vengez pas (voir plus haut l'article sur la vengeance). Vous ne ferez que confirmer les théories que certains cherchent à prouver sur vous. Et cela fera du tort à toutes les personnes se trouvant dans la même situation que vous.
Je reste persuadée que la violence empire plus qu'elle ne résout les problèmes.
Parfois, la meilleure défense, c'est l'autogestion de ses émotions et la patience.
Cependant, si vous avez le courage, la patience et la force intérieure pour rester, malgré ce que vous subissez, sachez que vous menez déjà un combat. Il s'agit d'un combat pacifique et non ciblé.
Rester et vivre tranquillement sa vie en acceptant de ne pas répondre à la haine qu'on vous témoigne est, selon moi, le meilleur moyen de combattre les préjugés et les fausses croyances.
3) Et si vous restez ?
Il est possible que, dans un premier temps, vous ayez des difficultés à vous faire accepter.
Je vous conseille d'observer le groupe. Tout le monde n'est pas discriminant.
Certaines personnes n'ont pas de point de vue, elles font preuve d'intelligence émotionnelle et attendent de mieux connaître la personne avant d'émettre un jugement.
Et d'autres sont simplement méfiantes, car elles ne vous connaissent pas et on leur a peut-être rapporté de fausses informations vous concernant.
À votre tour de faire preuve d'intelligence émotionnelle!
Soyez toujours poli et respectueux envers tout le monde. Même avec ceux qui ne le sont pas avec vous.
Apprenez à vous considérer et à connaître votre propre valeur. De cette manière, vous apporterez moins d'importance aux propos déplaisants d'autrui.
Ne cherchez pas à plaire à tout prix. Soyez juste vous-même. Certains trouveront des points communs avec vous (habitudes de vie, intérêts, les enfants…) et d'autres continueront à se méfier et ne chercheront pas le contact avec vous. C'est comme ça, c'est la vie !
On ne peut pas être apprécié de tous. Il faut juste l'accepter et respecter le besoin de distance des personnes mal à l'aise en votre présence. Cela ne signifie pas que vous n'avez pas le droit de fréquenter les mêmes lieux que ces personnes, mais il est inutile de chercher à faire copain-copain avec elles. Si la politesse est présente, c'est déjà beaucoup.
Et au fur et à mesure du temps, vous aurez peut-être la chance de voir évoluer les points de vue vous concernant. Mais il se peut également que rien ne change. Encore une fois, nous sommes tous différents et aucun d'entre nous n'est responsable de ce que les autres sont en capacité d'accepter ou non.
4) Et si c'est moi la personne qui discrimine l'autre ?
En lisant cet article, il est possible que certains d'entre vous aient froncé les sourcils. Peut-être que les exemples donnés correspondent à des remarques ou comportements que vous avez eu ou que vous auriez pu avoir.
Encore une fois, le sujet est délicat.
On peut s'estimer être quelqu'un de bien et de plutôt tolérant et pourtant, être capable d'agir de cette manière.
Je suis dans le même cas que vous. Cela me concerne aussi. Pour la simple raison que je suis humaine et vous aussi.
J'ai la chance ou la malchance, à vous d'en juger, de représenter à moi seule un nombre important de caractéristiques pouvant être sujettes à discrimination. Et j'ai été discriminée à de nombreuses reprises tout au long de mon existence. Peut-être que vous aussi.
J'estime qu'au vu de mon profil, cela était inévitable.
La tendance à écarter ou à faire une différence face à ce qui ne nous ressemble pas est naturelle chez l'humain.
C'est la raison pour laquelle il faut se pardonner les fois où nous reconnaissons avoir mal agi.
Mais une société ne peut pas être équilibrée si chacun, individuellement, n'y met pas un minimum de considération et de respect envers autrui. Si nous laissons nos peurs et nos sentiments négatifs dicter nos comportements, nous courons inévitablement vers le chaos.
Nous avons tous des difficultés à accepter quelque chose ou quelqu'un, mais nous avons aussi tous l'extraordinaire capacité de faire des efforts. De faire attention.
Nous ne sommes pas toujours conscients de l'impact de nos comportements ou paroles sur les autres.
Cinq minutes plus tard, j'ai déjà oublié mes paroles ou je suis peut-être même en train de m'en vanter auprès de mes proches. Mais la personne qui a reçu mes mots, elle s'en souviendra certainement toute sa vie.
Personnellement, lorsque j'avais huit ans, sur une place de jeux, un enfant du même âge m'a fait une remarque raciste: "ici, c'est pas fait pour les nègres". Et aujourd'hui, cette remarque est encore gravée en moi. De son côté, il ne doit sûrement pas se rappeler m'avoir croisée un jour.
5) Qui est la personne que je discrimine ?
Durant la majorité de ma vie, j'ai eu la chance de faire partie des personnes privilégiées d'un point de vue financier et matériel.
Mais rendons-nous compte qu'une partie des personnes maltraitées, sur la base de ce qu'elles représentent, n'ont pas eu le privilège de passer leur vie dans ce luxe. Un luxe dont la plupart d'entre nous (classe moyenne et plus) jouissent au quotidien.
Certains ont connu l'extrême précarité, la guerre, la famine… Des catastrophes de vie qui les ont contraints à la SURVIE.
Des situations que la plupart des personnes qui s'autorisent à être discriminantes ne connaîtront jamais.
Il y a d'autres questions qu'il serait nécessaire de se poser : est-ce que cette personne est responsable de qui elle est, de ce qu'elle représente et des raisons qui font qu'elle se retrouve ici, dans ce lieu, dans ce groupe ? A-t-elle vraiment la possibilité de rentrer chez elle, comme on peut, parfois, le lui suggérer ?
6) Qui suis-je, moi qui discrimine ?
Comme sous-entendu plus haut, nous sommes tous coupables d'une manière ou d'une autre d'avoir, un jour, exclu quelqu'un sur la base de ce qu'il représente.
Alors, il serait intéressant de s'arrêter sur soi-même et de se questionner :
Qu'ai-je fait de mieux, de plus courageux, de plus noble, de plus admirable que ces personnes que je n'estime pas dignes de faire partie du groupe ?
Est-ce que je base mon droit à l'exclusion de l'autre uniquement sur le fait d'être né au bon endroit, au bon moment, dans de bonnes circonstances ?
Cela s'appelle de la chance, pas du mérite.
7) Vis ma vie !
Il est facile de se positionner en supériorité lorsque la vie nous a donné plus qu'à d'autres. Mais, si je me sens supérieur, serais-je capable de vivre ne serait-ce qu'une semaine dans la peau de celui que je considère inférieur à moi ?
8) Mea culpa!
Personnellement, il m'est arrivé d'être discriminante envers autrui.
Par bêtise émotionnelle, j'ai condamné certaines personnes sur la base de l'image que j'avais d'elles à ce moment-là.
J'espère que ces personnes ont eu la sagesse de comprendre qu'elles se trouvaient face à un enfant trop gâté. Une personne qui manquait cruellement d'empathie à leur égard, de connaissance de la vie et d'intelligence émotionnelle.
Par chance pour moi, la vie s'est chargée de m'enseigner ce qui me faisait défaut.
Ne soyez pas comme moi. N'attendez pas que la vie vous confronte pour changer de comportement. Il n'est jamais trop tard pour prendre conscience de l'impact de nos agissements.
Riche ou pauvre?
Durant ma vie, j'ai eu la chance de faire l'expérience de vivre avec trop d'argent ! Bien plus que ce dont j'avais besoin. Et j'ai également eu la chance de vivre durant deux ans dans le manque. Avec tout juste l'équivalent du minimum vital.
Je parle de chance, car ce sont des expériences qui nous enseignent beaucoup. Nous ne sommes pas les mêmes personnes dans le trop ou le pas assez. L'idéal serait que nous puissions tous vivre dans cet équilibre qui nous permet de bénéficier uniquement des ressources qui nous sont utiles. Mais la vie est ainsi faite que certains peuvent se permettre de gaspiller et d'autres peinent à réunir de quoi couvrir leurs besoins vitaux. Avoir trop ou pas assez ne fait pas de nous une bonne ou une mauvaise personne, mais selon de quel côté nous nous trouvons, nous n'envisageons pas la vie, les projets, les plaisirs de la même manière. Selon moi, il est important que nous en prenions tous conscience, quoi que nous possédions.
Sous l'emprise de la colère
Prenons comme exemple, une situation fréquente :
Vous êtes une femme. Vous avez eu une longue semaine de travail particulièrement stressante. Cela fait trois jours que l'un de vos enfants rencontre des difficultés à dormir. Cela fait donc trois jours que vous n'avez pas suffisamment dormi. Vous êtes épuisée. Nous sommes samedi. Votre conjoint travaille durant tout le week-end. Vos enfants sont encore petits. Alors, ils ne dorment pas le matin. Pas de grasse matinée pour vous ! Malgré votre fatigue, vous serez seule à gérer le ménage et la famille durant tout le week-end. Et pour couronner le tout, vous venez de commencer vos règles. Vos hormones s'en mêlent. Votre corps est lourd, sensible et douloureux. Votre humeur à fleur de peau. Et comme si ce n'était pas suffisant, vous devez courir après vos enfants pour qu'ils fassent leurs devoirs. Corriger les fautes de langage. Répéter encore et encore les mêmes consignes et supporter le bruit et les cris. Ainsi que gérer les besoins de chacun. Et bien sûr, faire tout cela en gardant son calme !
Voilà un scénario qui a de quoi mettre les nerfs à vif ! Et pourtant, cela n'a rien d'inhabituel pour la majorité des mères. Bien entendu, si on remplace les menstruations par une gêne ou une douleur physique passagère, cela peut aussi correspondre à une situation fréquemment rencontrée par certains hommes.
Gênes ou douleurs physiques, stress, manque de sommeil, épuisement, incapacité physique passagère… la liste peut être longue. Leur point commun ? Ils ont tous le pouvoir de générer un sentiment de mal-être ou d'inconfort en nous qui influence notre état émotionnel.
Les conséquences :
Lorsque nous nous sentons inconfortables (peu importe la cause), nous rencontrons des difficultés à conserver une attitude socialement agréable. Cela vient titiller nos nerfs.
Dans les premiers temps, surtout en public, on arrive à prendre sur nous. Malgré l'énergie que cela nous demande, on continue à faire bonne figure.
Mais lorsque cet inconfort se poursuit sur plusieurs jours et parfois sur plusieurs semaines, on arrive au bout de nos résistances. Les nerfs sont à vif !
Et lorsque les nerfs sont à vif, les états émotionnels qui y sont liés sont :
Des tendances à la frustration et à la colère. On a tendance à se laisser emporter par le moindre petit détail qui ne se passe pas comme prévu ou qui demande de la patience et de la tolérance.
Par exemple :
Cela fait quatre fois que vous répétez le même mot à votre enfant. Et quelques minutes plus tard, il revient vers vous en vous demandant : " T'as dit que ça s'appelle comme ça déjà ?"🤨. Comme si les quatre dernières fois, sa tête était partie en vacances ! Pour vous, c'est la fois de trop, vous haussez la voix🤯. Le cumul d'inconfort et de situations difficiles à supporter dans le même laps de temps a eu raison de votre patience et de votre capacité à rester tolérant.
Alors que faisons-nous ?
1) Déterminer si j'ai un problème lié à la gestion de ma colère ou non.
Si je me mets régulièrement et très rapidement en colère alors que les circonstances ne l'expliquent pas, il est possible que j'aie des difficultés à gérer ma colère. Il est donc nécessaire que j'en prenne conscience. Après la prise de conscience, il faut se faire aider. En comprenant cette colère, il sera plus facile pour moi d'apprendre à la gérer.
Si je me mets en colère d'une manière disproportionnée, inappropriée ou maltraitante envers les autres, en ressentant le besoin de taper, de casser ou d'insulter, c'est qu'il y a un problème de gestion de la colère. Pas du point de vue de la fréquence, mais au niveau de l'intensité et de la manière de l'exprimer. Dans ce cas-là, il est nécessaire d'en prendre conscience et de se faire urgemment aider. Il s'agit de réactions graves qui peuvent avoir de lourdes conséquences pour moi et les autres.
Si ma colère est occasionnelle, en lien avec des circonstances exceptionnelles et que son intensité n'est pas disproportionnée, on ne peut pas estimer qu'il y a réellement un problème de gestion de la colère. Il faut aussi être tolérant avec soi-même et reconnaître que nous ne sommes pas des robots. Nous ne sommes pas parfaits. Nous sommes des humains, constitués d'émotions. Et nos environnements sont parfois extrêmement contraignants. Il est donc compréhensible que la frustration ou la colère puisse parfois prendre le dessus.
2) Que puis-je faire avant que la colère m'emporte ?
Avec le temps, on apprend à se connaître. On ressent ce mal-être et ce sentiment de frustration qui monte en nous. Lorsque vous prenez conscience de cette sensation physique, et avant que ça "pète", je vous propose d'essayer ces quelques petits trucs :
Se taire et s'isoler
Si vous le pouvez, arrêtez de parler et isolez-vous. Mais avant de vous éloigner, il est impératif d'expliquer aux personnes autour de vous (surtout aux enfants) ce qui se passe : ex : "Je suis désolé, je ne me sens pas très bien, j'ai besoin de calme. Ne sois pas surpris si je parle moins, je vais prendre un moment pour moi dans une autre pièce".
Ne rien dire pourrait envenimer la situation. Car les autres ne sont pas dans votre tête. Pour peu qu'ils n'aient pas remarqué votre état d'épuisement ou qu'ils ne fonctionnent pas comme vous, ils pourraient être perturbés par votre absence soudaine et sans explication.
Bien entendu, ce conseil est difficile à mettre en application si vous vous trouvez, par exemple, au travail. A vous de vous adapter au contexte. Au travail, vous pouvez peut-être faire une pause toilette afin de vous isoler quelques minutes.
Respirer trois fois profondément
Étant donné que la frustration et la colère sont difficiles à contrôler, il faut donc trouver un moyen de reprendre la main sur son état d'être. Contrôler sa respiration est une solution parmi d'autres. Il faudra peut-être répéter la technique plusieurs fois.
S'allonger
Il est fréquent que la sensation de colère s'accompagne d'une tension physique au niveau de la nuque. Si vous le pouvez, allongez-vous. Et même si vous n'avez pas de tension au niveau de la nuque, allongez-vous quand même ! Cette position aide à se calmer.
Si vous êtes seul avec des enfants en bas âge et qu'il faut les surveiller, trouvez un moyen pour vous allonger à côté d'eux. Faites-le plusieurs fois par tranches de 15 minutes. Vous verrez, ça aide beaucoup !
Se poser des questions
Est-ce que la personne ou la situation est vraiment responsable de ma colère ? Même si je ne sais pas pourquoi je suis en colère, généralement, je suis quand même en capacité de reconnaître que la personne ou la situation n'est qu'un élément énervant de mon environnement. Mais il n'est pas à l'origine de mon sentiment de colère, qui était déjà présent. La personne ou la situation représente le "doigt" qui vient appuyer sur le "bouton" colère afin d'essayer de l'actionner. Mais on ne peut pas actionner quelque chose d'inexistant ! Si vous arrivez à vous rappeler de vous poser cette question à chaque fois que quelqu'un ou quelque chose vous énerve, cela devrait vous aider à vous calmer.
Lâcher-prise pour relâcher la pression
Si votre situation est similaire à l'exemple présenté au début de cet article, je vous propose de lâcher-prise le plus que vous pouvez. Durant ces moments d'épuisement et de tension interne, nous avons de la peine à gérer notre quotidien aussi bien que d'habitude. On essaie, mais cela nous épuise encore plus. Et c'est justement cela qu'il faut accepter : JE-NE-SUIS-PAS-PARFAIT-ET-ENCORE-MOINS-AUJOURD'HUI. JE-NE-PEUX-PAS-FAIRE-PLUS ! D'ailleurs, chercher à être aussi impeccable que d'habitude, c'est le chemin le plus rapide pour atteindre l'explosion de sa colère. Ne faites que le minimum. Durant cette journée ou ce week-end un peu tendu pour vous, c'est le moment de sortir vos repas congelés ou de vous autoriser à donner un repas moins équilibré que d'habitude à vos enfants. Ils ne mourront pas si, ce jour-là, vous leur servez une assiette de spaghettis au ketchup ! Les légumes, ce sera pour demain quand vous vous sentirez mieux ! Arrêtez momentanément de corriger ses fautes de langage ou autres... faites une pause ! Et ce n'est pas grave, non plus, si ce jour-là, ils regardent un peu plus la télévision que d'habitude. Si cela dure une journée ou deux, gardez en tête qu'un parent un peu plus laxiste sera préférable à un parent rigide qui explose de colère. Votre éventuel laxisme passager aura moins d'impact sur les états émotionnels de vos enfants. Si vous en avez l'occasion, expliquez-leur la situation. Les enfants acceptent plus facilement ce qu'ils comprennent.
Demander de l'aide
Si vous ressentez que vous êtes à deux doigts d'exploser, je vous encourage à contacter une personne de confiance de votre entourage. 2 possibilités se présentent à vous :
1) Parler quelques minutes avec cette personne. Vider son sac peut aider à relâcher la pression. Cette personne peut aussi vous aider à dédramatiser la situation ou à regarder les choses sous un autre angle.
2) Si vous avez des enfants, cette personne vient chez vous et vous aide à gérer la journée : prise en charge des repas, surveillance des devoirs, jeux avec les enfants… afin que vous puissiez vous isoler au calme le temps que cela passe.
Ce qui est déconseillé
Quittez le logement sans rien dire ou laissez des enfants en bas âge seuls dans le logement pendant un long laps de temps.
3) Que puis-je faire après avoir exprimé ma colère ?
Une fois le débordement passé, lorsque nous prenons conscience qu'on a laissé parler notre frustration ou notre colère, il est nécessaire de faire preuve d'intelligence émotionnelle. Parfois, cela demandera de ravaler son égo.
Comprendre ce qui s'est passé
Je reconnais que la situation ou le comportement de la personne était énervant, mais cela ne nécessitait pas que je crie ou que je m'exprime d'une manière agressive. Je me pardonne en acceptant que je n'arrive pas toujours à tout contrôler, y compris mes états d'être. La personne a peut-être exagéré ou la situation n'est pas normale. Mais ni l'une ni l'autre ne sont responsables de ma colère. Ma réaction n'aurait pas dû être celle que j'ai eue.
S'excuser
Une fois que j'ai compris ce qui s'est passé, je peux aller m'excuser. Mes excuses seront sincères, car j'ai compris ce qui s'est passé et je ne suis pas ou plus dans l'accusation envers l'autre. S'excuser demande du courage et de l'intelligence émotionnelle. Parce qu'à travers mes excuses, je reconnais que le seul responsable de mes réactions, c'est moi. Peu importe ce que l'autre a fait.
S'il s'agit d'un enfant, prenez le temps de lui expliquer ce qui s'est passé et pourquoi. Ne lui promettez pas que c'est la dernière fois. La colère étant tellement compliquée à contrôler, vous risquez de ne pas pouvoir tenir cette promesse. Au contraire, dites-lui que ce ne sera peut-être pas la dernière fois que vous vous mettrez fortement en colère. Expliquez-lui que parfois, il nous arrive des choses difficiles et qu'on n'arrive pas toujours à garder son calme : " Je ne peux pas te promettre que cela ne m'arrivera plus parce que la colère est quelque chose de très difficile à contrôler, mais je vais faire des efforts pour que ça arrive le moins souvent possible. En tout cas, ce n'est pas ta faute. Tu as fait une bêtise, il est normal que je te gronde, mais ce n'est pas de cette manière que j'aurais dû réagir. Je te présente mes excuses pour ma réaction qui était trop forte".
Rappelez également à l'enfant que se fâcher et se mettre fortement en colère sont deux choses différentes. C'est normal de se fâcher quand un enfant fait une bêtise. Quand on se fâche, la voix est peut-être moins douce et plus autoritaire que d'habitude, on ordonne les choses à la place de les demander… Mais si je hurle et je parle d'une manière agressive et parfois avec des mots pas très gentils, alors il s'agit de colère. Et il faut faire en sorte que cela arrive le moins souvent possible.
Se pardonner
Je trouve que le sujet de la colère est sensible. Cela n'a pas été évident pour moi d'écrire cet article. La colère est généralement quelque chose qui se constate dans le cadre intime et familial. En regardant ses collègues ou ses voisins, on aurait de la peine à croire qu'il s'agit peut-être d'une personne qui a tendance à se laisser emporter par la colère. Lorsque nous sommes en public, nous arrivons à contrôler une grande part de nos états émotionnels. Nous les contrôlons tellement bien, au nom de l'image sociale, que lorsque nous rentrons à la maison, on relâche la pression et on explose. Ce qui a été trop longtemps caché ou réprimé s'extériorise malgré nous, aux détriments de nos proches.
À travers cet article, mon but n'est pas de faire culpabiliser qui que ce soit. Je n'écris des articles que sur des problématiques que j'ai moi-même expérimentées, subies ou observées. Si je suis en capacité d'écrire sur le sujet, c'est que j'ai réussi à me pardonner et à pardonner aux autres. J'ai accepté l'idée que je ne suis qu'une humaine. En tant qu'humaine, j'ai fait du tort à certaines personnes et en tant qu'humains également, certaines personnes m'ont fait du tort. J'ai accepté que la vie sur terre n'a rien de facile. Au contraire. Il est donc normal que nous aillions des failles. Gardons aussi en tête que ce n'est pas parce que nous ne voyons pas les failles des autres que cela veut dire qu'ils n'en ont pas. De ce point de vue-là, nous sommes tous égaux. Tous imparfaits face à des environnements qui nous font croire que l'on doit être plus que ce que nous sommes. Alors faisons de notre mieux pour se respecter soi-même, respecter les autres et se faire respecter. Mais ne cherchons pas la perfection. Ne devenons pas des machines.
La Super TEAM de mon enfant!
Parfois, on regarde les enfants des autres, on constate que certains savent déjà tellement bien parler, alors que le nôtre peine à construire une phrase plus ou moins correcte. D'autres vous semblent très réveillés, ils donnent l'impression d'être en avance sur leur âge. En comparaison, le nôtre semble plutôt se balader, on ne sait où, sur la lune!;)
Il peut arriver que notre enfant nous mette "la honte"!;D. En réalité, l'enfant n'a rien fait de mal. Il a juste été lui-même. N'est-ce pas ce qu'on lui souhaite ? Oser être lui-même ? Et pourtant, certaines caractéristiques de son être peuvent nous déranger. Principalement lorsque nous sommes en public.
S'il s'agit d'un comportement allant à l'encontre du savoir-vivre en société, je pense qu'il est normal de le faire remarquer à l'enfant afin qu'il puisse essayer de le corriger.
Mais parfois, c'est nous, le problème ! On s'énerve parce que l'enfant n'a pas eu le comportement qu'on attendait. Mais quel comportement ? Celui qui dit :"regardez mon enfant comme il est beau, doué, poli et meilleur que les vôtres" ?
Difficile de se l'avouer, mais soyons honnêtes... notre enfant, contribue à notre image extérieure, n'est-ce pas ? si nous n'étions pas autant préoccupés par notre propre image, serions-nous autant préoccupés par celle de notre enfant ?
Le deuxième facteur problématique, ce sont nos peurs. Nous concentrons beaucoup de peur autour de notre enfant. Certaines sont justifiées, mais d'autres proviennent de nos déséquilibres émotionnels.
Cet article n'a pas pour but de jeter la pierre à qui que ce soit. J'ai moi-même été cette mère qui voit le danger partout ou qui brandit son enfant comme un trophée !
Mais quel que soit le parent que nous sommes ou avons été, commençons par nous pardonner. Nous avons fait ce qui nous semblait approprié.
Cependant, que notre enfant soit déjà un adulte ou non, il n'est jamais trop tard pour regarder les choses sous un autre angle et tenter de s'améliorer si nécessaire. Via cet article, je propose d'observer la relation avec notre enfant sous un autre angle :
A la place de faire en sorte qu'il devienne ce que nous pensons être bien pour lui (éducation principalement basée sur la peur qu'il ne soit pas assez (pas assez riche, pas assez diplômé, pas assez beau, ...), demandons-nous comment l'aider à devenir un futur adulte épanoui en tenant compte de la personne qu'il est déjà. L'aider à accepter et vivre avec les désavantages afin qu'il n'en ait pas honte et ne les transforme en échec. Et lui montrer comment valoriser ses avantages afin qu'il puisse les utiliser comme des boosters.
Soyez la SUPER TEAM de votre enfant !
Jusqu'à sa majorité, l'enfant est d'une certaine manière "contraint" à cohabiter avec son ou ses parents. Lorsqu la majorité ou l'indépendance financière est atteinte, certains enfants font le choix de s'éloigner un maximum de leurs parents, tellement la relation est mauvaise.
Lorsque nous écoutons les adultes parler de la relation qu'ils entretiennent avec leurs parents, on peut retrouver des points communs.
Ceux qui estiment avoir une bonne relation avec le ou les parents sont ceux qui se sont sentis soutenus tout au long de leur vie. Ils se sont sentis soutenus, écoutés, félicités, encouragés et acceptés tels qu'ils sont.
À l'inverse, ceux qui estiment entretenir une relation compliquée avec leurs parents ou qui ont coupé les ponts ou qui voient leurs parents le moins souvent possible ne peuvent pas en dire autant.
Ils ont souvent eu l'impression de ne pas être à la hauteur, d'être arrosés d'une pluie de reproches à chaque contact, de ne jamais recevoir un compliment ou un bravo, d'être régulièrement soumis à la comparaison avec d'autres personnes, d'être oubliés, d'être insultés, d'être rejetés, de ne pas être écoutés ou de ne pas oser parler de qui ils sont, ce qu'ils aiment et ce qu'ils font.
En notre qualité de parents, nous devons garder à l'esprit qu'en dehors de nous, notre enfant est seul dans ce monde. Il peut avoir des amis, de la famille, des parrains ou marraines, mais en grandissant, c'est sur ses parents qu'il va compter et être en attente d'amour et de sécurité.
Et c'est là que, dans la mesure de nos possibilités, nous devons faire de notre mieux pour être sa "Super TEAM". Oui, il n'est pas parfait et il ne le sera jamais, comme nous ! Oui, il a peut-être des caractéristiques qu'on a parfois de la peine à comprendre et accepter, mais il reste un enfant. Notre enfant. Et surtout un être humain en construction qui a besoin d'être accompagné pour prendre confiance. Sans pour autant l'étouffer, je pense que des gestes affectueux, des mots tendres et des encouragements peuvent faire une grande différence pour lui.
Je pense qu'on peut également lui faire comprendre qu'on est SA "Super TEAM" et qu'il n'a pas à avoir peur de nous parler de ses problèmes. Cela ne veut pas dire qu'on ne le grondera pas s'il fait une bêtise, mais on lui assure que bêtise ou non, on sera là pour l'aider à régler le problème.
Juste ces quelques mots informent l'enfant qu'il a le droit d'exister même s'il fait des bêtises et il a le droit d'être lui-même. Il sait qu'il n'est pas seul, qu'on l'aime et qu'on l'aidera quoi qu'il arrive.
Bien entendu, nos quotidiens surchargés et parfois les lourdes difficultés de nos existences nous empêchent d'être ce parent de la "Super TEAM". Mais ne nous en voulons pas, car cela fait partie de la vie. On fait ce qu'on peut. Toutefois, parlons à notre enfant. Expliquons-lui, avec des mots adaptés, ce que nous vivons. Lui raconter lui permettra de comprendre et de mieux accepter ce qui se passe. Tout lui cacher, sous prétexte que c'est un enfant, est, selon moi, une mauvaise idée, car il sent quand il y a un problème. Et s'il ne reçoit aucune explication des adultes, il gérera ce qu'il observe, entend et ressent comme il peut, à sa manière. Donc dans un sentiment d'insécurité.
Il suffit de parler aux enfants pour se rendre compte à quel point la majorité d'entre eux ont une capacité de compréhension, de tolérance, de pardon et de sagesse souvent supérieure à celle des adultes. En devenant des adultes, nous avons laissé nos grandeurs d'âmes derrière nous au profit de nos peurs et de nos intérêts.
Faire face à la souffrance de mon enfant
Il nous arrive des drames et malheureusement, la vie est ainsi faite, il en arrive également à nos enfants.
Nous acceptons plus ou moins bien ce qui nous arrive, mais il nous est plus difficile d'observer la souffrance subie par nos enfants. C'est normal, c'est humain.
Cela vient directement heurter notre émotionnel, principalement notre sentiment d'impuissance. "J'arrive à contrôler et à agir, tant bien que mal, sur ce qui m'arrive. Mais lorsqu'il s'agit de quelqu'un d'autre, surtout d'un enfant ou d'une personne qui m'est chère, je me sens impuissant".
Nous ne pouvons parfois rien faire à part être témoin de la douleur de l'autre et/ou de ce qui se passe.
Alors, je vous propose de regarder le problème autrement :
Vous ! Vous avez vécu des drames durant votre enfance, n'est-ce pas ? Avez-vous survécu ?
Votre enfant est simplement une version du "vous" d'hier. Vous avez rencontré des galères et vous avez fait des bêtises. Certes, il arrive que certaines personnes ne s'en remettent pas. C'est comme ça, c'est difficile mais c'est aussi ça la vie !
Mais cela ne signifie pas que votre enfant ne s'en remettra pas. Vous avez traversé vos propres galères et, avec de l'aide ou non, vous avez quand même réussi à devenir un adulte.
Laissez cette opportunité à votre enfant de traverser ses propres galères. Aidez-le lorsque vous le pouvez, mais acceptez qu'il en vive aussi. Une part de vos difficultés vous ont rendu plus fort. À son tour, de devenir plus fort à travers ses propres drames. C'est le principe même de la vie, bien que nous l'oubliions dès qu'il s'agit de nos enfants.
Notre rôle : être à côté pour le soutenir, lui permettre de pleurer, de se plaindre, de parler, lui proposer nos conseils et sécuriser la situation (agir et mettre des limites) lorsque c'est nécessaire.